On a vu cela dans le film « le Stratège » avec Brad Pitt où le manager général des Oakland Athletics (base-ball), est confronté à une situation où sa petite équipe perd ses meilleurs joueurs, attirés par les grands clubs et leurs gros salaires. Il trouve alors des solutions dans des théories statistiques que l’on nomme désormais les « datas ».
Toulouse est le pionnier de ce système appliqué au football. La première décision liée à ce nouveau système fut de se séparer de son entraineur, Philippe Montanier qui venait d’amener le club à gagner leur première coupe de France pour recruter Carlos Martinez Novell.
Le président qui a instauré cette « arme fatale » permet au club de rationaliser les dépenses tout en recrutant à l’international des joueurs sous-estimés.
Ainsi, aujourd’hui au TFC, seulement les recruteurs toulousains travaillent depuis Toulouse avec leurs ordinateurs. Ils suivent « 70 championnats dans le monde, allant de la première à la cinquième division en Angleterre » et supervisent ainsi plus de 40 000 footballeurs.
La dorénavant célèbre data permet une analyse rapide des joueurs et une économie financière importante puisque plus aucun déplacement n’est nécessaire à la supervision d’un joueur.
La data crée ainsi une liste de noms est établie pour les 11 postes. Chaque poste est analysé selon 100 critères, puis d’autres paramètres imposés par le club se greffent (salaire, indemnité de transfert…) pour affiner la recherche. Vient ensuite un algorithme qui simule les prestations d’un joueur pour évaluer son adaptation dans le championnat.
Bien évidemment, ceci n’est qu’une base qui va permettre aux décisionnaires de visualiser les matchs et les séquences de jeu de la cible et de contacter le sportif ou son entourage pour mieux connaître sa personnalité.
Damien Comolli avait par dû convaincre Mikkel Desler (ci-dessous) lors de son arrivée en France, en 2021. « “Pourquoi vous me contactez ?”, m’a-t-il demandé. Je lui ai répondu : “Parce que tu peux devenir un très bon arrière droit de L2 et les chiffres nous montrent même que tu peux intégrer le top 10 en L1.” Il pensait qu’il n’allait pas y arriver », a-t-il déclaré dans L’After sur RMC.
Comme pour les joueurs, Toulouse possède également une base de données sur les entraîneurs. Elle recense les coachs dans le monde, leurs diplômes et le style de jeu qu’ils prônent.
Les datas tels que l’utilise le TFC ne s’arrete pas au recrutement, mais aussi à la gestion de la fatigue et des blessures (tous les joueurs du Téfécé, jeunes ou professionnels, sont équipés de capteurs lorsqu’ils jouent). Les données (cardiofréquencemètre, accéléromètre, GPS… ) sont ainsi traitées par le staff pour définir la forme et individualiser la récupération, pour minimiser les blessures musculaires et pour que chaque joueur puisse observer ses forces et ses faiblesses.