Les blessures se multiplient dans le sport de haut niveau et pas seulement dans le football.
En NBA ou en NFL par exemple, les blessures sont légion, là où cette pratique est courante.
Le milieu offensif Farès Bahlouli (29 ans) en parle et cite un exemple de ces pratiques et du niveau de médicalisation.
« Un jour, Jardim veut tellement que je joue qu’il m’envoie à l’hôpital pour que je fasse des injections. Mais des grosses injections, où on te rentre des aiguilles de 25 centimètres et un produit dans le pubis. Ce n’est pas la petite infiltration. J’y vais, je passe au bloc. Bim, on injecte. Je retourne dans la pièce pour me changer. Je mets mon pantalon puis mes chaussures. Je fais un pas, deux pas, et je m’écroule. Je suis paralysé du doigt de pied jusqu’au bassin. Je ne te dis pas dans quel état je suis. Par terre, en train de crier, je rampe. Le médecin ne veut pas venir… Je ne sais pas ce qu’il se passe. Je me dis : ‘Putain, je ne vais plus remarcher, qu’est-ce qu’il m’a fait ?’ Et, en fait, ils m’ont injecté trop de produit. Je ne sens plus mes pieds pendant deux jours », confie-t-il. »Ça me met un coup, se souvient Bahlouli. Je ne peux pas tirer sur la corde comme ça ! À quel prix ? Et puis, tu es à Monaco, tu ne peux pas faire trop de scandale. C’est une clinique privée, avec soi-disant un grand médecin, qui travaille en collaboration avec le club. Ils essaient d’étouffer le truc. ‘C’est bon, ce n’est rien, tu as retrouvé tes jambes ! Tais-toi, rejoue.’ Je ne suis pas assez entouré pour comprendre que ce n’est pas normal, qu’il faut alerter. »
Comme toute déclaration, cela reste sujet à discussion, mais, même si cela n’est, ne serait-ce que partiellement vrai, cela interroge sur les méthodes des clubs et des joueurs pour tenir une cadence de plus en plus infernale.