Destin brisé EP-4

1942, Le SC Essonnes brille dans les championnats de Paris. Dans cette équipe, un jeune de 19 ans est repéré par une immense personnalité du football français : Gaston Barreau.

Ex-international français (12 sélections) membre du comité de sélection de l’équipe de France et sélectionneur unique dès 1936, sélectionnés dans la LFPA (Ligue de football de PAris) il choisit alors au milieu des Georges Hatz, ou Jean Badin ce jeune joueur : Robert Pelé.

Rapidement, le directeur sportif du RC Paris va le faire signer pour jouer dans l’équipe première. Malheureusement, la politique qui voit dans le football un côté subversif interdit aux clubs d’utiliser plus de 7 professionnels. Il doit donc signer une licence amateur tout, comme celui qui devient son coéquipier, Ernest Vaast.

Il est alors engagé dans le personnel des installations du club, ce qui lui permet d’éviter le STO et lui permet de continuer à rêver à une carrière footballistique.

Malheureusement, celui qui, aux dires des stars de l’époque, tel Jordan ou Veinante, était supérieurement doué et devant lequel s’ouvre une carrière des plus grandes, se blesse dès les premiers entrainements.

Ce qui semblait une blessure bénigne se révèle bien plus grave et nécessite une ablation du ménisque.

L’opération aura moins de succès que celle d’Albert Batteux qui, avec la même blessure, reprend sa carrière avec le succès que l’on connait, alors que Robert Pelé ne pourra pas jouer pendant 3 ans.

Au début de la saison 45-46 il effectue enfin sa rentrée avec la réserve et incorpore alors l’équipe première.

Cependant, rapidement, malgré sa genouillère, son appréhension visible à éviter chocs et démarrage brusques fait que l’on voit que son niveau n’est pas encore revenu. Au vu de son genou ci-contre, on vous laisse juger.

Et lors d’un match de championnat le 27 janvier1946 contre Strasbourg Robert Pelè prend conscience de son état. Il dira à ce sujet : « Je me suis présentée à un moment de la partie seule balle au pied devant Heisserer. J’avais un partenaire en soutien. Mais pour la passe il fallait que j’esquisse une feinte pour éviter l’interception. Parce que je doutais de la solidité de mon genou, j’ai eu peur de tenter cette feinte, et mon adversaire a aisément réalisé mon dessein. Cette fois-là, j’ai compris que ma carrière professionnelle était terminée. »

Il abandonne alors sa carrière, retourne en amateur à l’US Corbeil Essonne où il jouera jusqu’en 1956. Et fera sa carrière professionnelle comme retoucheur Hélio

A propos de H. V.

En tant qu'auteur spécialisé, je décrypte tactiques, performances et moments forts, j'offre aux lecteurs une immersion approfondie dans l'univers fascinant du football. Préparez-vous à explorer le sport sous un nouvel angle à travers mes articles.

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