Raymond Kopa restera à jamais un des plus grands joueurs français et il y a beaucoup à écrire sur lui.
Pour les plus jeunes qui l’ont peut-être rencontré au détour d’un match ou d’une séance de dédicace de son livre « Kopa par Raymond Kopa » certains se sont demandés pourquoi il lui manquait une phalange.
Alors que son frère ainé Henri travaille déjà, Raymond, auréolé de son certificat d’étude se doit d’apporter sa participation au budget de la famille. À cette époque, dans le Nord et plus encore à Nœux-les-Mines, le travail se trouve dans les mines.
Pour Raymond, ce sera la fosse N°3 à plus de 600 mètres sous terre. Rouleur, il effectue durant son travail des aller-retour à pousser sur presque 200 mètres des wagonnets chargés de charbon durant 8 heures par jour. Cette tâche qui exige une énorme condition physique et une dépense musculaire importante lui servira de base à sa carrière alors qu’il possédait déjà, de façon innée, une technique bien au-dessus de la moyenne.
Un jour, un bloc se détache de la voute et lui écrase la main gauche. À l’infirmerie, on lui fait un pansement, mais par la suite le médecin décide de l’amputation de la phalange de son index gauche.
À l’issue de son accident, il devient invalide du travail, touchant une petite pension.
Cet accident et le fait qu’il ne parvient pas à s’adapter à la poussière qui envahit constamment présente, il cherche à changer de métier.
Sa passion pour le football et son talent font qu’il est surclassé (minime, il jouait en cadets) et un dirigeant lui procure alors un travail dans les ateliers.
Ce coup de pouce fait qu’il voit un espoir pour sortir de la mine. Il se concentre alors pleinement sur le football, mettant toute son énergie, le soir, en sortant du travail, à l’entrainement.
