Cannes qui élimine Guingamp est un petit exploit dont raffole la coupe de France.
D’autres exploits ont jalonné cette coupe, l’arrivée en finale des Herbiers (2018) de Quevilly (2012) Calais (2000) ou d’Auxerre (1979) mais ceux-ci ne sont peut-être rien comparé à l’exploit du 14 février 1960.
Là où vous trouverez certains des joueurs des clubs précédemment cités proches du monde professionnel, qu’ils y aient joué quelques saisons, côtoyé les centres de formations ou encore bénéficié d’emplois leur laissant certaines facilités à s’entrainer, vous ne trouverez rien de ceci dans les Pellencq, Ben Assai, Fiocchi, Abrachy, Valente, Pardo, Laudignon, Raille, Peyracchia ou Sidd les joueurs de l’AS Gardanne (ci-dessous) qui lors des 1/16 de coupe éliminèrent Toulouse alors 4ᵉ de division national (ancêtre de la ligue 1).

Les promotionnaires (ils jouaient en 6ᵉ division) ont démontré un esprit d’équipe, une solidité que leur entraineur et son expérience au plus haut niveau leur a permis de gagner par 3-2.
L’entraineur Louis de Mareville, qui avec ses plus de 200 matchs et plus de 100 buts dans les deux premières divisions françaises de 1942 à 1951, était fier de son équipe, espérant continuer l’aventure qui allait s’achever, avec les honneurs, contre Lille au tour suivant, par une courte défaite 2-1.