Laurent Paganelli victime d’un malaise lors du match de barrage entre Saint Etienne et Rodez, a priori sans gravité (surlefoot.fr lui souhaite un bon rétablissement) est un personnage du football français, mais dont l’importance n’est peut-être pas mesurée à sa juste valeur.
Né le 20 octobre 1962 à Aubenas, mais élevé à Avignon dont il garde l’accent chantant, il commence le football à Avignon avant d’arriver au centre de formation de Saint-Etienne.
Entré contre le Paris SG, il remplace le buteur stéphanois du jour Dominique Rocheteau blessé lors d’un match nul 1-1. Rapidement, il devient une star médiatique, allant même jusqu’à être surnommé « le petit Mozart du foot ». Sa précocité, il est entré sur le terrain à l’âge de 15 ans, 10 mois et 5 jours font de lui, son statut d’international junior et la communication erroné des journalistes sur le fait que ce soit le plus jeune joueur de division 1 n’ayant jamais joué*, crée beaucoup d’espoir.
Un espoir d’autant plus important qu’apparaissent en même temps les Derigon, Roussey, Borel ou Fournier, une nouvelle génération qui doit succéder auprès des supporters stéphanois à la génération ayant emmené l’ASSE au sommet de l’Europe.
La pression, la gestion de la précocité par le club qui n’était peut-être pas celle qu’elle est aujourd’hui, ont certainement fait que Laurent Paganelli n’eut pas une carrière qu’il mérite (Si Laurent passe par là nous serions ravis qu’il nous donne son avis).
Sa carrière qui l’aura fait passer particulièrement par Saint-Etienne et Toulon (il jouera aussi pour Grenoble, Avignon) est quand même couronnée par un titre de champion de France 1981 (entre autres).
Reconverti dans le journalisme sportif, il est très apprécié du public et ses statistiques de 164 matchs (132 fois titulaires) pour 26 buts en division 1, sont la preuve d’un joueur qui connait le terrain et respecte les joueurs.
Il est la preuve qu’il n’est pas nécessaire d’être cassant, méprisant, polémiste pour faire du journalisme.
Surlefoot.fr espère revoir rapidement Laurent Paganelli sur le bord des terrains.
*Plus tard, on se rappellera que le lensois Kalman Gerencsen (qui jouera au total 114 matchs, dont 112 comme titulaire dans notre plus haute division) joua son 1ᵉʳ match contre Monaco le 20 aout 1960 à 15 ans, 7 mois et 12 jours.