Benjamin Mendy vient de signer en Suisse au FC Zurich. Un journaliste suisse a publié ceci :
« Passé l’examen juridique, il faut parler de la morale, Est-il légitime d’engager un joueur qui a été mêlé à de multiples affaires d’agression sexuelle ? Une décision de justice, qui souffre du manque d’éléments de preuve, suffit-elle à écarter toutes les autres considérations ? Eh bien non. Un club de football, qui plus est aussi important en Suisse que le FC Zurich, a une responsabilité sociale et morale. Chacune de ses actions est porteuse d’un message, qui s’adresse notamment à son public et à ses sponsors. Quand il engage Benjamin Mendy, le FCZ dit clairement que la condition des femmes, ou de n’importe quelle minorité, l’importe peu du moment que la justice n’a pas tranché en leur faveur. Comment se reconnaître dans une telle position ? »
Rappelons que le joueur n’a pas été acquitté dans un pays où la justice serait corrompu, qu’il n’y a pas de prescription ou de vice de forme qui aurait pu mettre un voile négatif sur la décision judiciaire. On peut être en désaccord avec les mœurs de quelqu’un mais peut-on l’être vraiment avec la justice ?
Le manque de preuve dont se fait écho ce journaliste n’est-il pas le fait qu’il n’y a justement pas de preuve possible ?
Le journalisme est le fait de rapporter des faits. Cependant, il est à remarquer que cela devient de plus en plus à créer des polémiques aux détriments des gens et des faits.
Chacun est libre de croire ce qu’il veut des agissements de ce joueur, mais il est nécessaire de se conformer aux faits (l’acquittement) et ne pas remettre les décisions du juge en cause. Par comparaison, toute relative, l’arbitre est un juge de terrain, et ces mêmes journalistes sont les premiers à regretter lorsque certains supporters vont à l’encontre de leur décision.