En août 1942, l’Ukraine est occupée par les soldats de l’Allemagne nazie. Après une année d’occupation, et même si les kiéviens subissent les affres de la guerre (faim, misère, massacres …), la vie reprend son cours. Un championnat de football est même organisé.
C’est dans ce contexte que les Allemands et son équipe de la Flakelf composée de militaires de la Luftwaffe, affrontent le FC Start. Le FC Start regroupe principalement des footballeurs qui jouaient au Dynamo de Kiev (8 joueurs, les 3 autres venant du Lokomotiv) avant la guerre et est donc une équipe de haut niveau footballistique.
Ainsi s’imposent-ils sur un score sans appel : 5-1.
Les Allemands, humiliés, réclament une revanche.
Trois jours plus tard, un nouveau match entre les deux équipes est organisé.
Toute l’histoire de cette rencontre est sujet à caution, mais l’histoire racontée ayant fait de ce match « le match de la mort » se serait déroulé ainsi :
La rencontre se déroule au stade Zenit entre 20 000 et 45 000 personnes, encouragé par l’occupant à venir voir son équipe se faire humilier. Le match est arbitré, selon la version la plus rependue, par un SS, qui, selon des témoignages sujets à caution, se serait rendu dans les vestiaires. S’exprimant en russe, il aurait exigé des joueurs du FC Start qu’à leur entrée sur le stade, ils fassent le salut hitlérien, ce que ceux-ci auraient refusé de faire.
Alors que les Ukrainiens mènent 3 à 1 à la mi-temps, les nazis auraient prévenu les Ukrainiens : « Si vous gagnez, vous serez tous tués ».
De retour, les joueurs ne cèdent pas et pire quelques minutes avant la fin, ils mènent une attaque jusque devant les buts adverses, contourne le gardien, mais au lieu de marquer le but, renvoie le ballon au milieu du terrain.
L’humiliation est totale pour la Flakelf. Le public exulte. Au milieu de la liesse, et, profitant de la confusion, 3 joueurs se noient dans la foule et disparaissent. Les autres seront arrêtés peu après par la Gestapo officiellement du fait de leur appartenance à la NKVD. Trois d’entre eux seront exécutés. Les autres seront déportés dans des camps ou mourront sous la torture.
Après la fin de la guerre, la propagande soviétique va exploiter l’événement, baptisé par ses soins « match de la mort » surtout que le FC Start portait les couleurs russes (le choix n’avait aucune raison politique, mais seulement pratique, car c’étaient les seuls équipements que les joueurs avaient à leur disposition).
Cependant, les historiens, eux, certifient que les joueurs du FC Start n’ont pas été persécutés en raison de leur victoire, mais plus simplement du fait de la guerre et de la répression aveugle, comme d’innombrables autres Soviétiques à cette époque. De même, certains témoignages infirment le déroulement du match et que ce match était une contre-mesure de la propagande soviétique. En effet, un historien a trouvé des informations sur des matchs entre allemand et ukrainiens (150 dont 60 victoires des équipes ukrainiennes).