Déjà une semaine !

Déjà une semaine et un week-end de football sans Didier Roustan.

Si surlefoot.fr est un site qui est dédié au football et aux footballeurs, rendre hommage à un journaliste pourrait être hors de la ligne notre éditorial, mais ce grand journalisme était avant tout un passionné de football et de tout le football.

Il allait jusqu’à tenter d’agir dans le football pour le faire évoluer (il fut le créateur de la coupe de la Ligue, du 1ᵉʳ syndicat mondial des joueurs).

Tout a été écrit ces derniers jours, aussi pour lui rendre hommage reste-t-il les anecdotes de ceux qui l’ont rencontré, même de façon fugace.

En 1987, lors d’un match de charité organisé au camp des loges entre le Paris SG et une équipe de stars diverses, j’ai eu la chance de le rencontrer brièvement. Dans les souvenirs, certaines choses se sont effacées.

Je ne me souviens pas du nom de cette équipe qui semblait être dirigé par Didier Roustan, le pendant du « variété club de France ». Je me rappelle par contre des spectateurs qui scandaient le nom de Beaufreton, lorsque Jean Castaneda prenait un but. Dans son équipe, outre le gardien stéphanois, se trouvait l’une des premières stars du handball Eddie Couriol (frère d’Alain), Patrick Proisy et une attaque de feu avec Salif Keita et Jairzinho. Alors que Jairzinho dont le drible et le toucher de balle restait incroyable, le public, taquin, conseillait à Francis Borrelli de le recruter.

À la mi-temps, je me suis glissé sur le terrain pour obtenir l’autographe de Jairzinho (que je possède encore) au moment où arrivait Didier Roustan. Il lui demanda s’il voulait sortir en le remerciant déjà d’être venu, ce à quoi le célèbre brésilien répondit qu’il s’amusait trop pour ne pas jouer encore un peu.

Après avoir fait signer ce grand joueur, Didier Roustan m’interpella pour savoir si je savais quel grand joueur, je venais faire signer. On engagea une conversation, car je connaissais Jairzinho, meilleur joueur de la coupe de monde 1970, joueur de Marseille. Du haut de mes 16 ans et de mes certitudes, on discuta foot et de Saint Etienne le reste de la mi-temps. Passionné avant tout, il me parlait comme à un quelconque passionné de foot sans vouloir en imposer de ses connaissances, écoutant mes certitudes sur le futur rose de Saint Etienne (je me suis bien trompé), échangeant sur les joueurs présent et passé des verts.

C’était un homme simple et qui vivait le football, et je pense que chaque personne qui a eu la chance de le croiser ne peut dire le contraire. Un journaliste qui remettait l’église au centre du village dans les émissions auquel il participait.

Un homme qui nous manque déjà après un week-end de championnat, ces analyses, sa passion…..

N’hésitez pas à nous raconter votre rencontre avec lui (en commentaire), même aussi simple que la mienne, car c’était lui, et cela reste le meilleur moyen de lui rendre hommage.