Le 28 janvier 1983 reste un jour funeste pour le football. À l’occasion d’une partie de tennis au nord de son île (à Miomo) Claude Papi, qui revenait d’une blessure à la cheville, décède d’une rupture d’anévrisme.
Né le 16 avril 1949 à Porto Vecchio il commence fait toute sa carrière comme meneur de jeu de Bastia. Joueur emblématique de son île (il aura même par la suite une statue au stade Armand Césari, théâtre de ses exploits) et élu footballeur corse du XXem siècle, il est un des artisans de l’épopée européenne de la saison 1977-1978.
Fort d’une carrière ou seul l’émergence de Michel Platini l’empêchera d’avoir plus de 3 sélections en équipes de France, il est une star aimée de tous les corses.
Grâce à ses 7 buts de coupe d’Europe marqués lors du parcours historique de 1978 qui ont étonné l’Europe, il fut contacté par de grands clubs, mais balaya ses demandes pour rester sur son île natale et rester auprès des siens.
Claude Papi ne fut pas seulement un meneur de jeu lumineux, mais il fut aussi extrêmement efficace comme le prouvent ses statistiques remarquables
Il a ainsi joué 392 matchs en division 1 dont 364 fois titulaires et 334 fois en y jouant tout le match. Il marqua également 110 buts (dont 17 sur penalties pour 1 manqué) et 3 cartons jaunes seulement dans cette compétition. À cela s’ajoute une saison en division interrégionale (ex Ligue 2) avec 23 matchs et 5 buts ainsi que 47 matchs de Coupe pour 11 buts.
Footballeur talentueux, élégant dans le geste, mais discret et timide en dehors des terrains, l’enterrement du « divin chauve » fut l’occasion pour les bastiais de lui rendre un hommage à la hauteur de son talent pour rester encore à l’heure actuelle une idole du football corse.