Sur Le Foot Pas de rumeur, que des faits !
Il y a 45 ans, presque jour pour jour, le 10 février 1980, Bordeaux se déplace à Rouen pour affronter Le Havre lors du 32ᵉ de finale de la Coupe de France. Alors que la première mi-temps touche à sa fin, le Bordelais Jean-Louis Lalanne sollicita un une-deux avec Albert Gemmrich. En retard dans son intervention, le défenseur normand Jean-François Douis le tacle violemment.
Le défenseur des girondins, pourtant réputé solide et dur au mal, hurle de douleur et signale sa détresse auprès de l’arbitre M. Muchembled. Immédiatement transporté à l’hôpital de Rouen, le diagnostic est sans appel : fracture du tibia et du péroné pour lesquelles il subit une intervention chirurgicale dans la foulée.
Après deux semaines et alors qu’il revient de l’hôpital et arrive à l’aéroport de Mérignac, il fera cette déclaration : « Je n’oublierai jamais ce moment. Je venais de donner le ballon à Gemmrich, et j’attendais qu’il me le renvoie quand Douis m’a percuté. Ce fut brutal. J’ai entendu un bruit de craquement. Puis j’ai vu ma chaussette pleine de sang. J’ai immédiatement appelé à l’aide et, sur le coup, j’ai cru que ma carrière était terminée. Je pensais même que le football était fini pour moi !« .
Il rejoint alors la clinique Tivoli pour entamer sa convalescence avec l’appui d’un comité d’accueil présent à sa descente d’avion, parmi lesquels se trouvaient certains de ses coéquipiers, Claude Bez et Didier Couécou pour lui apporter leur soutien.
Bien qu’il ait pu reprendre la compétition, cette grave blessure marqua un tournant dans sa carrière puisqu’il ne retrouva jamais complétement son niveau d’avant cet accident.
Jean-Louis Lalanne, surnommé Loule, ne rejoua plus en division 1 après ce match, restant avec des statistiques de 65 matchs pour 2 buts. Après une saison blanche, il part à Libourne où il joue encore deux saisons en division 2 avant de mettre fin à sa carrière professionnelle.
