Sur Le Foot Pas de rumeur, que des faits !
Lorsque l’on parle fair-play, on pense Angleterre.
Néanmoins, les français n’ont rien à envier au peuple d’outre manche. On se souvient d’Arsène Wenger qui le 13 février 1993 vient de gagner contre Sheffield United (2-1) avec Arsenal et demande à rejouer ce match de Coupe d’Angleterre, celui-ci, entaché d’un but contestable.
Par contre, on ne sait pas que bien des années auparavant, le capitaine du FC Lyon fit l’un des gestes de fair-play jusque-là inégalé.
1918 : première édition de la Coupe de France : le FC Lyon qui a éliminé l’AS Lyonnaise, l’Olympique de Marseille, le Stade Rennais puis les Parisiens de l’AS Française rencontre en finale par l’Olympique de Pantin qui s’est défait entre autres du CASG et du Club Français.
Le jeu est dur et les gestes non maitrisés et d’énervements se multiplient. Exaspéré, le gardien de but de Pantin, Decoux, va alors décrocher un crochet du droit à la mâchoire de l’attaquant lyonnais Weber.
Le gardien est alors tout à fait légitimement expulsé !
Roger Ebrard, alors Capitaine du FC Lyon, ne supporte pas l’idée d’un succès qui serait acquis de cette façon : « Je ne voulais pas jouer contre une équipe sans gardien. C’était anormal ! ». Il insiste alors auprès de M. Bataille, l’arbitre de la rencontre pour que celui-ci le laisse jouer. Decoux se réinstalle alors dans son but. Le jeu reprend, et fort de cet avertissement, les coups disparaissent et l’esprit du sport reprend le dessus.
Malgré la défaite (0-3) l’histoire retient ce geste de sportivité, mais rien ne nous dit que le capitaine, voir ses joueurs, n’ont pas regretté ce geste.
